MERI HELMI (MARIAM HAJI) — “Retribution”
— Galerie du Pavé d’Orsay, 48 rue de lille, au rez de chaussée
Dans Retribution, des cygnes descendent tels des armées angéliques sur un champ de rouge — une vision de grâce et de jugement.
L’artiste se tient parmi eux, la poitrine découverte, à la fois pécheresse et croyante.
Sa foi est action : la prière comme défi, la repentance sans honte, invoquant la justice divine par l’Art, la volonté et la conviction.
Mariam Haji, également connue sous le nom de Meri Helmi, réinvente La Liberté guidant le peuple de Delacroix à travers les prismes de la foi, de l'exil et de la féminité. Ce qui était autrefois une allégorie nationale devient une apocalypse personnelle. Un champ rouge se déploie comme un théâtre de rage et d'amour, de sang et d'esprit ; des chevaux chargent comme des témoins mortels, tandis que des cygnes descendent comme des armées angéliques, émissaires du jugement et de la grâce.
À côté de cette vision se trouve A Crown of Glory, un autoportrait en Méduse avec des cygnes à la place des serpents, où l'artiste affronte le tabou culturel et religieux du divorce. Inspirée par la Méduse de Bernini, elle transforme le symbole de la femme maudite en celui d'une résistance juste : une couronne non pas de serpents, mais de cygnes, créatures gracieuses et violentes, incarnant à la fois les anges de Dieu et la persévérance de la foi après la disgrâce.
La rétribution n'est pas une rencontre tremblante entre la femme et le divin, mais la volonté d'agir, de prier, de croire, de persévérer dans la foi tout en dépendant d'une puissance supérieure pour rétablir la justice. La poitrine nue, vêtue de rouge, elle se dresse comme une croyante non-conformiste, une pécheresse fidèle dont la rédemption n'est pas acquise par la vertu religieuse, ni diminuée par la honte. Elle est repentante mais sans honte, inébranlable et intrépide : une guerrière de la prière provocante invoquant la vengeance de Dieu.
In Retribution, swans descend like angelic armies across a field of red a vision of grace and judgment.
The artist stands within them, chest bared, both sinner and believer. Her faith is action: prayer as defiance, repentance without shame, invoking divine justice through Art, will, and conviction.
In Retribution, Mariam Haji, also known as Meri Helmi, reimagines Delacroix’s Liberty Leading the People through the prisms of faith, exile, and womanhood. What was once a national allegory becomes a personal apocalypse the artist’s own Book of Revelation. A field of red unfolds as a theatre of rage and love, blood and spirit; horses charge as mortal witnesses, while swans descend like angelic armies emissaries of judgment and grace.
Alongside this vision stands A Crown of Glory, a self-portrait as Medusa with swans instead of snakes, where the artist confronts the cultural and religious taboo of divorce. Inspired by Bernini’s Medusa, she transforms the symbol of the cursed woman into one of righteous resistance: a crown not of serpents, but of swans, creatures of grace and violence, embodying both God’s angels and the endurance of faith after disgrace.
Retribution is not about a trembling encounter between woman and the divine, but about the will to act, to pray, to believe, to persist in faith while depending on a higher power to restore justice. With her chest exposed in red, she stands as the maverick believer, the faithful sinner whose redemption is not earned through religious virtue, nor diminished by shame. She is repentant yet unashamed, steadfast and unafraid: a defiant prayer warrior invoking divine retribution.
VERNISSAGE :
le jeudi 6 novembre 2025 de 18h30 à 21h
EXPOSITION :
du 7 au 16 novembre 2025
14h – 18h tous les jours sauf lundi